Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Deux ans après sa mort, famille et soutiens continuent de demander "justice pour Nahel"
information fournie par AFP 27/06/2025 à 20:28

Mounia Merzouk, la mère de Nahel, à Nanterre le 27 juin 2025 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Mounia Merzouk, la mère de Nahel, à Nanterre le 27 juin 2025 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Famille et soutiens se sont rassemblés vendredi à Nanterre pour continuer de demander "justice" pour Nahel Merzouk, deux ans jour pour jour après la mort de l'adolescent, tué d'une balle tirée à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier.

"Mon fils Nahel aurait eu 19 ans cette année. Quand je rentre chez moi, c'est sombre...", a déclaré sa mère, Mounia Merzouk, émue aux larmes, sur la place Nelson Mandela à Nanterre, à quelques pas du coin de rue où son fils est mort.

Sous un soleil de fin d'après-midi, une grosse centaine de personnes, dont de nombreux jeunes, s'est rassemblée autour de deux grandes banderoles, certains vêtus de tee-shirts blancs siglés "Justice pour Nahel", a constaté un journaliste de l'AFP.

D'autres brandissaient des pancartes pour dénoncer "un infanticide raciste" ou encore dire "stop à la gestion coloniale des quartiers et de l'outremer".

La mort de Nahel Merzouk le 27 juin 2023, qui avait été filmée et dont les images avaient largement circulé sur les réseaux sociaux, avait été le point de départ d'émeutes dans toute la France.

Un procès a été ordonné début juin à l'encontre du policier auteur du tir, qui sera jugé devant la cour d'assises pour meurtre.

"Il y a un procès qui va arriver, c'est une victoire à moitié parce qu'il y a quand même un mort, mais c'est une victoire parce qu'il est important de dire que l'impunité doit cesser", a lancé Assa Traoré, devenue une figure de la lutte contre les violences policières après la mort de son frère Adama en 2016.

Des manifestants demandant "Justice pour Nahel", rassemblés à Nanterre, le 27 juin 2025 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Des manifestants demandant "Justice pour Nahel", rassemblés à Nanterre, le 27 juin 2025 ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Etaient également présents le maire DVG de la ville, Raphaël Adam, et Aly Diouara, député LFI de Seine-Saint-Denis.

"C'est une avancée", juge pour sa part Kevan Fouti, 24 ans, qui estime que "c'est important et symbolique de vraiment avoir mis les mots (la qualification d'homicide volontaire, retenue par les juges d'instruction)".

La défense du policier, pour qui son tir "était légitime", a fait appel de l'ordonnance rendue par les juges.

Après les discours, les manifestants ont déposé des roses blanches à l'endroit où Nahel Merzouk est mort.

Comme l'année précédente, une prière a été récitée par un imam, avant que le rassemblement ne prenne fin.

4 commentaires

  • 10:41

    Encore une qui surveillait bien son fils ! Comment un enfant de 16 ans peut rouler dans une voiture de ce prix et en plus sans permis en se moquant de toutes les Lois ?! La loi, toute la Loi, rien que la Loi et force est à la Loi !


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Funérailles nationales en Iran pour les hauts gradés et scientifique du nucléaire tués par Israël, le 28 juin 2025 à Téhéran   ( AFP / ATTA KENARE )
    information fournie par AFP 28.06.2025 10:44 

    Les funérailles nationales d'une soixantaine de hauts gradés et de scientifiques du nucléaire tués par Israël pendant la guerre ont débuté samedi en Iran au cinquième jour d'un cessez-le-feu davantage fragilisé par de nouvelles menaces de Donald Trump. Aux premières ... Lire la suite

  • Des ouvriers ratissent le blé acheté par les autorités kurdes alors qu'il est déchargé dans un silo à Qamishli, le 12 juin 2025 en Syrie ( AFP / Delil SOULEIMAN )
    information fournie par AFP 28.06.2025 10:27 

    Face à une sécheresse sans précédent qui menace plus de 16 millions de Syriens d'insécurité alimentaire selon l'ONU, les autorités syriennes et l'administration autonome kurde se disputent l'achat d'une mauvaise récolte de blé cette année. "Le pays n'a pas connu ... Lire la suite

  • Un homme puise de l'eau d'un puits dans un quartier de Maracaibo, dans l'État de Zulia, au Venezuela, le 21 juin 2025 ( AFP / Alejandro Paredes )
    information fournie par AFP 28.06.2025 10:19 

    "A Maracaibo, on est prêt pour l'apocalypse", dit une blague souvent répétée par ses habitants. Jadis florissante, la capitale pétrolière vénézuélienne, ébranlée par la crise, s'est habituée à vivre avec les coupures d'eau et de courant, comme avec les pénuries ... Lire la suite

  • Des élèves suivent un cours d'arabe dans l'une des "Ecoles de la deuxième chance" destinées à lutter contre le décrochage scolaire, le 22 mai 2025 dans la ville marocaine de Tiflet, à une soixantaine de kilomètres de Rabat ( AFP / Issam ZERROK )
    information fournie par AFP 28.06.2025 10:17 

    Saïd Rifaï est fier. L'adolescent marocain de 15 ans a contribué à ramener plusieurs jeunes sur les bancs de l'école dans le cadre d'une campagne contre le décrochage scolaire, un problème majeur qui alimente les inégalités sociales au Maroc. "Il faut les aider ... Lire la suite